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Photo du rédacteurMione

La pleine lune des fraises, tome 1 & 2

Enfin les vacances ! Charlotte ne tient plus en place. Comme chaque été, elle s’en va passer deux mois chez ses grands-parents, dans Charlevoix. Ceux-ci vivent près d’un grand lac entouré d’une forêt: un véritable paradis pour l’adolescente, qui adore la nature! Puisqu’elle a maintenant 14 ans, ils ont décidé de lui faire une surprise : Charlotte pourra habiter seule dans une jolie minimaison, située non loin de la leur.


D’abord incertaine quant à son nouveau logis, Charlotte réalise qu’elle aime avoir plus de liberté; le seul bémol, c’est qu’elle doit cacher la situation à sa mère hyperprotectrice. Elle a tout de même très hâte d’accueillir son chum Zachary et sa meilleure amie Billie, qui viendront tous deux la visiter.


Entre des soirées autour d’un feu de camp, un premier emploi comme cueilleuse de fraises, une amitié naissante avec son beau voisin et une (possible) rencontre avec un ours, Charlotte fera de nouvelles expériences et vivra bien des émotions !


***

Charlotte flotte sur un petit nuage : elle vient tout juste d’échanger son premier baiser avec Lucas ! Il lui reste encore la moitié des vacances à passer chez ses grands-parents, un petit coin de paradis au cœur des montagnes de Charlevoix. L’adolescente a bien l’intention d’en profiter.


Malheureusement, une énorme branche s’écrase sur le toit du Fraisier, la minimaison où elle habite durant l’été. C’est le drame ! Le père de Charlotte décide de venir aider à la reconstruction. Le problème, c’est qu’il emmène avec lui Maverick, son cousin qu’elle déteste...


De plus, la jeune fille commence à se questionner sur les sentiments de Lucas à son égard : est-ce que ce baiser avait la même signification pour lui que pour elle ?


 

Cette critique contient les deux premiers tomes de la série La pleine lune des fraises. Des spoilers peuvent s'y glisser.


L'été mémorable de Charlotte


C'est tellement le genre de livre que j'aurais aimé avoir étant adolescente, lorsque les vacances d'été commencent et que tu te cherches quelque chose à lire ! C'est doux, ça sent les fraises (pas littéralement, mais presque), l'été, la chaleur, bref, tu te sens en vacances. C'est, en un seul mot (disons deux), full cute.


Le personnage de Charlotte est adorable à tous les niveaux. C'est une jeune adolescente réfléchie, mature et responsable, qui, malheureusement, subit les restrictions de sa mère. J'ai eu un coup de cœur pour les grands-parents qui voient leur petite-fille grandir et veulent lui offrir son intimité et un peu d'indépendance en lui offrant d'aménager dans la petite cabane à 100m de leur maison que Charlotte va fièrement nommer le Fraisier. J'ai apprécié sa personnalité, sa débrouillardise, comment elle apprend à se faire confiance et à vivre un peu de liberté. C'est une belle humaine dans le creux de l'adolescence qui m'a beaucoup touchée.


Fun fact, tout le long de ma lecture, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Fraisinette, le personnage des dessins animés de mon enfance qui est aussi traduit en France par "Charlotte aux fraises". Je n’ai aucune idée si c'était une inspiration, mais moi ça m'a ramené des années en arrière de façon positive.


L'histoire en soi était très agréable à suivre. Le rythme était parfait et les péripéties m'ont donné le goût de dévorer le livre (et les desserts de mamie!). La seule chose qui m'a surprise, car je ne sais pas si c'est plus commun aujourd'hui, c'est que dans la narration, il arrive parfois à Charlotte de parler de ses parents en les appelant par leur nom, Caroline et Stéphane, au lieu de "maman", "papa", "ma mère", "mon père". Aucune idée si c'était pour empêcher les répétitions de ces termes aux faibles synonymes, mais j'ai trouvé ça bizarre.


Et il faut que je vous parle de la mère. Ce n'est pas un point négatif au livre, mais j'étais à deux doigts de virer folle, rentrer mes mains dans les pages et brasser la maman de force. J'ai adoré les thématiques qui sont abordées avec elle et Charlotte concernant les troubles obsessionnels compulsifs, l'anxiété, l'anxiété de séparation et son contrôle obsessif. Mais c'est à rendre fou. La mère est contrôlante au point de l'obsession, ce qui rend la relation avec sa fille étouffante et la lecture, ouf, parfois enrageante. Ceux qui connaissent les TOC l'ont probablement vu dès le début du livre, donc, j'ai vraiment aimé que le sujet soit abordé plus en profondeur.


Les défis de Charlotte


Le deuxième tome continue directement après la fin du premier, ce qui est vraiment génial, puisqu'on s'immerge tout de suite dans l'histoire. Pas le temps de niaiser !

Encore une fois, Charlotte a comblé mon cœur. C'est le genre de personnage que j'adore lire et découvrir dans des séries jeunesse comme celle-ci. Cependant, j'ai une critique à faire directement au personnage (oui, elle est fictive, et puis ?) : si tu embrasses un garçon trois jours après avoir laissé ton chum, tu es mal placée pour appeler un gars un "player" pour avoir été jouer au bowling avec une fille trois jours après qu'il t'ait largué. Tss. Tss. Double standard much, miss Charlotte ? Outre ça, rien à dire. En un été, elle semble avoir déjà beaucoup appris, grandie et maturée. C'est un très bon exemple pour les filles de son âge qui liront le livre (si on oublie le double standard).


Sinon, mon cœur a brisé vis-à-vis les mésaventures du Fraisier, j’aurais tellement pleuré à la place de Charlotte. Néanmoins, cette péripétie ouvrait la porte à la présence du papa, ce cher Stéphane, que j’ai su découvrir et aimer profondément aussi. Un homme qui se questionne, se cherche, veut offrir le meilleur, mais aussi recevoir le meilleur, être heureux. Quand ta femme a un TOC sévère, ce doit être difficile à vivre. Moi, en un livre, je voulais l’étriper, donc ayons une pensée pour ce pauvre Stéphane. En parlant de la maman, on note les efforts qu'elle a faits tout le long de ce deuxième tome, ce que j’ai trouvé extrêmement plaisant!


Aussi, ce roman nous offre un nouveau personnage détestable : Maverick. Oh lord. Je l’avoue, les dix premières pages après sont arrivées, j’avais envie d’y tordre le cou. Encore plus qu'à la mère ! Je le trouvais fendant, une vraie face à fesser dedans. Je me demandais ce qu'il allait apporter à l'histoire à part être chiant. Au final je me suis attachée à lui et je l’ai beaucoup aimé malgré son comportement pas toujours mature. Il a quand même plusieurs réflexions intéressantes à apporter à Charlotte. Mon constat final a été que c'était un bel ajout au récit et que, même, j’espère le revoir dans le troisième tome.


La pleine lune des fraises, c’est une série douce, mais difficile parfois, parfaite pour se détendre, passer un bon moment et aimer fort fort fort des personnages imparfaits.


 



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