TITRE : L'Artefact brisé
SÉRIE : Scarlet
AUTEURE : Véronique Blanchette
MAISON D'ÉDITION : Luzerne Rousse
GENRE LITTÉRAIRE : Fantasy
NOMBRE DE PAGES : 320
SYNOPSIS : Maintenant affublés d’un objectif bien précis, Scarlet, Albin et Fay se mettent en route pour rencontrer l'entité magique au cœur de la forêt de Zéor. Cette route parsemée d’embûches amène son lot de révélations surprenantes. Et c’est sans oublier les étranges événements qui viennent compliquer le chemin de la triade. Serait-ce une nouvelle machination du Faucheur?
La complicité n'est pas toujours facile lorsque l'amitié est aussi jeune qu'un bourgeon, surtout lorsqu'on croise le chemin de créatures magiques. Scarlet doit faire face à de nouvelles émotions, mais aussi à de nouveaux ennemis.
MON AVIS :
J’avais si hâte de retrouver Scarlet et Fay, et surtout, de rencontrer plus en profondeur Albin ! Il y a des personnages qui vous marquent et je vous dirai que ceux de Véronique Blanchette le font bien et dans le bon sens. On s’attache à ces petites bêtes-là, je vous le jure ! La raison pour laquelle la critique de ce livre arrive aussi tardivement après la sortie, c’est qu’à la base, je n’étais pas censé écrire de chronique dessus, mais j’ai demandé à l’auteure si c’était correct et elle m’a donné le feu vert. Je peux donc vous présenter mon avis sur la suite de la série Scarlet.
Vous pouvez retrouver la critique du tome un ici : Scarlet : Le Faucheur d'âme de Véronique Blanchette
Je vais commencer avec le premier point « négatif » avant de vous détailler tout ce que j’ai aimé du livre. J’ai mis le mot négatif entre guillemets, car ce n’est pas exactement le bon terme. Je dirais que pour moi, c’est venu un peu me troubler, car je connais l’auteure personnellement. En gros, j’ai trouvé qu’il manquait la touche personnelle de Véronique. Quand on discute avec elle, on sent la magie, on sent la joie de vivre, mais je ne l’ai pas ressenti dans ce tome-ci, l’ambiance était différente du premier et j’ai eu un peu plus de difficulté à embarquer. Malgré la quête un peu plus sombre des personnages, il manquait ce côté qui fait de Véronique, eh bien, Véronique.
Je tiens à préciser que le livre est extrêmement bien écrit. L’auteure a une superbe plume, surtout pour le genre fantasy et je ne me tannerais jamais de la lire ! Ça, c’est un fait. C’est au niveau de la personnalité de l’auteure, avec l’écriture, que j’ai eu l’impression qu’il y avait une coupure.
J’ai aussi parlé d’une quête plus sombre pour Scarlet, Albin et Fay, et c’est quelque chose que j’ai aimé. Même si les protagonistes sont jeunes, ce sont des adolescents, j’ai trouvé que le côté enfantin/jeunesse du premier tome laisse la place à un aspect beaucoup plus mature et sérieux, même s’ils gardent leur petite personnalité mignonne. Je comparerais ça avec Link dans Ocarina of Time. Dans le premier tome, Scarlet est Link sous sa forme d’enfant, alors que dans le deuxième tome, on dirait Link sous sa forme d’enfant, certes, mais au moment où il s’apprête à retirer la Mastersword et faire un saut de sept ans dans le futur, en tant qu’adulte. Pour moi, c’est une belle réussite que l’auteure a réalisée, soit de rendre le texte plus mature, tout en gardant ses personnages pétillants comme dans le tome un.
Je souligne aussi les rappels du dit, premier tome, à quelques endroits du tome deux. Il s’est passé environ un an entre mes deux lectures et je ne me suis pas du tout sentie perdue.
J’aimerais aussi dire que si vous êtes facilement dégoûté, vous risquez probablement d’avoir quelques haut-le-cœur. Moi j’en ai eu. Il y a une maîtrise quasi parfaite de la fantasy, mais les araignées et les larves... ça m’écœure ! Mes amies ont trouvé ça drôle, mon estomac un peu moins.
Un autre élément positif à souligner, ce sont les personnages. On voit l’évolution, presque immédiate, entre le tome un et sa suite. Les protagonistes sont plus matures, comme j’ai dit plus haut, mais il y a une profondeur qui s’est installée dans les relations. Scarlet et Albin sont à l’opposé l’un de l’autre, tout en se ressemblant énormément (pas que physiquement). J’ai trouvé qu’avoir Fay entre eux permettait un équilibre parfait dans l’équipe. Leur relation en tant que trio n’est pas parfaite, mais c’est ce qui la rend réaliste et agréable à suivre. Parfois un va plus énerver qu’un autre, même pour le lecteur, mais je trouve ça génial. J’avais l’impression d’être le quatrième membre du groupe !
J’ai aimé en apprendre plus sur Albin, qui a encore un côté mystérieux qui me plaît beaucoup. Son côté un peu sarcastique, hautain, lui va très bien et je l’ai adoré dès les premiers instants. Mais j’ai adoré connaître les éléments de la vie de Fay, qui je l’avoue, m’a énormément surprise, alors que tous les éléments étaient devant moi.
Le fait que l’auteure ait mit un peu plus l’accent sur Albin et Fay n’enlève rien à Scarlet, mais j’ai trouvé ça beaucoup mieux de pouvoir en savoir plus sur les deux autres membres de l’équipe et non pas juste sur Scarlet.
Néanmoins, j’ai une critique négative aussi au niveau d’un personnage, et c’est le Faucheur. Il est décrit comme le grand méchant de la série, le vilain qui veut s’accaparer le pouvoir et qui joue le dictateur dans Illud. Le problème que j’aimerais soulever, c’est que je n’arrive pas à le voir comme un méchant, ou à le détester, car je ne sais presque rien de l’antagoniste. Je sais que ça va venir dans le dernier tome, mais j’ai trouvé difficile de croire en la quête de Scarlet, Albin et Fay, de renverser le Faucheur, quand je sais aussi peu de choses le concernant. J’aurai aimé en savoir plus dans ce tome-ci.
En général, Véronique Blanchette nous offre une très belle suite de sa série Scarlet et je ne suis pas du tout inquiète quant à la finale de sa série. Une plume aussi magnifique en fantasy mérite d’être mise en valeur ! Si vous aimez le genre, vous allez adorer cette série.
Comments