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Dévoria : Le Druide de la Vallée de Justin Lemire

Dévoria : Le druide de la vallée de Justin Lemire (Éditions ADA)

Ils l'avaient tous oubliée, mais elle est de retour...


Alors que tout semblait si tranquille dans la Vallée, les frontières magnétiques la séparant du continent tombent, grugeant la planète et menaçant d'anéantir toutes les espèces.

Le Druide de la Vallée, nouvellement adoubé, se retrouve responsable d'une population effrayée qui ne sait comment réagir face à un monde à la dérive.


Sa courte expérience druidique pourrait malheureusement ne pas être suffisante lorsque viendra le temps de s'aventurer en territoires inconnus et d'affronter les dangers qu'ils comportent...


Trois romans - Trois quêtes - Un seul but

Une série à lire en entier... dans l'ordre désiré !


Après avoir reçu l’un des trois tomes de la collection en service presse par Alexandre Charbonneau, j’ai été charmée par le monde présenté dans cette collection. J’ai automatiquement su que je devais me procurer les deux autres tomes. Pour respecter le fait que l’Épée de la Gloire a eu sa propre critique, j’ai décidé de séparer Le Druide de la Vallée et La Clé des Mandanes. Bien que ce soit le même monde et que certains éléments se rejoignent, ils ont chacun leur ligne directrice et leur style. Je trouve ça donc important de les critiquer séparément, même s’il va m’arriver de faire des comparaisons.


Pour vous parler de Justin Lemire, j’avoue avoir fait le saut. C’est tellement rare de voir de jeunes auteurs talentueux. Sachant que la moyenne d’âge lors de la publication d’un premier roman varie entre 24 et 28 ans, Justin peut se vanter d’avoir eu son nom sur la couverture de son propre roman à seize ans (et d’être trilingue aussi !). Cette publication ne l’empêche pas de poursuivre ses études en Arts, Lettres et Communication au Cégep de Saint-Jean-sur-Richelieu, sur la Rive-Sud de Montréal. Il a autopublié son premier roman « Nouveaux Mondes » grâce à Amazon Kindle, mais son texte sera finalement repêché par les Éditions ADA qui en fera une trilogie populaire, soit L’ennemie de Sylfar dont les trois tomes sont publiés durant la même année. Les deux premiers en février 2018 et le dernier en novembre. L’auteur rejoint, en 2020, deux autres auteurs de chez ADA pour publier l’un des tomes de Dévoria. Actif sur les réseaux sociaux, nous savons qu’il a plusieurs projets en branle, maintenant, il ne reste qu’à être patient.


Le Druide de la Vallée. Comment dire… J’ai adoré. Si j’avais eu un coup de cœur pour L’épée de la Gloire, ce tome-ci a été un véritable coup de foudre. J’étais incapable d’arrêter ma lecture tellement j’étais absorbée par celle-ci. Bien qu’Alexandre Charbonneau donne des détails sur le monde de Namphis avant la crise, Justin Lemire commence son roman lui, quelques jours après la chute des murs. On retrouve donc nos deux personnages principaux : Melvéor et Edgar. Un est le nouveau Druide de la Vallée, alors que l’autre est le mentor du dernier. Il est vieux, quelques fois grincheux, mais sage. Melvéor quant à lui a une personnalité un peu difficile à cibler, car le personnage est dans un combat intérieur. Entre le fait qu’il veuille répondre à ses devoirs de Druide, il cherche aussi à inspirer le respect (et la reconnaissance), tout en étant pris dans une quête bien plus grande que lui.

Je crois que ce que j’ai apprécié le plus de ce tome a été le voyagement et les découvertes. On en apprend beaucoup sur Dévoria et le « monde » en soi grâce aux apprentissages des Druides. C’est quelque chose qui manquait légèrement (très légèrement) dans L’épée de la Gloire qui était centré plus sur l’action et le choc premier. Dans le roman de Justin, on est dans un environnement plus calme. Bien entendu, la situation est tendue et stressante, car nous voulons que Melvéor réussisse sa quête. Je crois que l’auteur a réussi à nous offrir ces deux côtés, celui du suspense présent sans arrêt et celui de la connaissance, beaucoup plus sereine.


J’ai parlé du voyagement, sachez que c’est le seul tome de la série qui a un passage dans les trois territoires. Le début se passe dans la Vallée (logique) et Melvéor reçoit la visite d’un ancien Druide dans ses rêves, nommé Otis (j’adore ce personnage. Je l’ai trouvé très drôle) qui le pousse à s’inquiéter à propos de Dévoria qu’on comprend être la « créatrice » et la « destructrice » qui comme toute forme d’énergie, doit être revigorée. Le fait que l’auteur apporte plusieurs indices et explications donne un souffle nouveau à l’histoire. On croise des personnages des autres tomes, ce qui rend ça intrigant et ce qui est fascinant c’est de voir à quel moment différent de la timeline tout se passe. Melvéor croise Nyrion lorsque les deux sont à la fin de leur quête, alors que Melvéor en croisant Loungaro, celui-ci en est au début de la sienne.


La plume de Justin est rafraîchissante, tout en étant très appliquée. Ne pensez pas retrouver un langage familier parce que l’auteur est jeune. Il sait s’appliquer et même mieux que certains autres auteurs plus âgés et expérimentés. On ressent toute sa passion et ses idées défilées en même temps que les pages. Si je n’avais pas su que Justin Lemire était si jeune, j’aurais cru lire le roman d’un auteur de carrière depuis plusieurs années. Les éléments sont bien placés, tout est mis en détail et rien n’est oublié.


Quant aux énigmes, j’aimerais lever mon chapeau et je mets mon genou au sol. Sans les réponses dans l’annexe de La Clé des Mandanes (vous êtes tellement méchant d’avoir fait ça xD) je n’aurais jamais découvert plusieurs informations importantes. Certaines étaient faciles, d’autres, incapable de trouver ! J’ai trouvé ça intéressant d’offrir un style de jeu avec le lecteur, mais qui a une part entière dans l’histoire auprès des personnages principaux. Je dirais qu’une des énigmes, j’ai passé beaucoup de temps dessus avant de découvrir la solution, alors qu’elle était expliquée au bas de la page. J’ai sacré sur ma copie. Je me sentais si fière ! Et tout ce travail mental pour rien ! Mais l’intelligence qu’a eue l’auteur (et auteurs ? je ne sais pas si c’était un travail d’équipe) pour la formation de cette énigme en particulier est à mon avis supérieure à la moyenne. Bon, lorsque j’ai demandé à quelqu’un de déchiffrer, cette personne n’a pas réussi et quand j’ai dit la réponse, elle m’a répliqué que c’était « mauvais ». Voilà ce que ça donne frustrer les lecteurs avec des énigmes épouvantables Justin ! Tu devrais dont avoir honte de nous faire ça ! (Je note que ceci est du sarcasme)


Un autre élément que j’ai beaucoup apprécié a été les émotions que l’auteur a réussi à nous faire vivre avec ses mots. Je pouvais passer de la joie, à la colère, à l’incompréhension, au stress, à la joie à nouveau, pour finalement être triste.


La perte d’un personnage en cours de route m’a fait beaucoup de peine, mais on en découvre un autre et, je l’avoue, j’ai lâché un « awww » tellement je trouvais ça adorable. Et cette scène, auprès de la créature, a selon moi montré la véritable personnalité de Melvéor.

Comparé à L’épée de la Gloire, le roman de Justin termine un peu loin, car le Druide de la Vallée trouve le lieu où il doit déposer la relique pour Dévoria, mais finit par faire une rencontre fortuite qui va mener à une fin du livre enrageante.


En fait, sans vous spoiler, les trois romans ont une fin hors du commun et je crois que c’est ce qui rend la série, pour moi, un coup de cœur. Elle sort des sentiers battus et même des clichés. C’est nouveauté par-dessus nouveauté.


Je crois que le seul élément que je n’ai pas aimé de tout le roman est le fait que, malgré le fait que Melvéor soit le personnage principal et soit accompagné d’Edgar, il manquait quelque chose. Peut-être une touche féminine ? Okay, navré pour la comparaison, mais dans le duo, je trouvais Ron et Harry et il manquait clairement Hermione. Edgar est intelligent et réfléchi, alors que son apprenti est plus impulsif. Il manquait le juste milieu, à mon avis, pour calmer les deux partis. Cependant, ça se lit très bien de cette façon et ce côté négatif est plus que personnel.


J’écris cette critique après avoir lu les trois tomes de la série et j’ai fait beaucoup de comparaison avec L’épée de la Gloire, car je trouve que c’est celui dans lequel je retrouvais un peu le même style et une continuation. En fait, je vais le dire dans ma critique sur La Clé des Mandanes, mais si j’avais un conseil à offrir, je recommande la lecture des tomes dans cet ordre :


L’épée de la Gloire – Le Druide de la Vallée – La Clé des Mandanes


Chacun fait à sa façon, c’est juste une opinion personnelle.


Bref, je reprends ce que je voulais dire. J’écris cette critique après ma lecture de cette fausse trilogie et je n’ai pas peur de dire que le tome de Justin est mon préféré, mais accoter de très près par celui d’Alexandre. Je crois simplement qu’en ayant mis plus d’information, j’avais plus de facilité à comprendre et donc à bien rentrer dans l’histoire.

En général, excellent roman, très belle plume, et une histoire bien construire et parfaitement complémentaire aux deux autres.


Note finale :


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