Les Chroniques du Phoenix noir : Les Cinq Éléments de Kuro Hasu Kitsune

TITRE : Les Cinq Éléments

AUTEUR : Kuro Hasu Kitsune

MAISON D'ÉDITION : Autopublié

GENRE LITTÉRAIRE : Fantasy japonais

NOMBRE DE PAGES : 493

SYNOPSIS : Le Grand Maître Lukar était mourant. Bientôt, les vautours lutteraient pour commander le Cercle de Ténèbres, la guilde d’assassins la plus crainte de Valmyr. Cette vision écœurait Asuna au plus haut point. Elle devrait être forte, car plusieurs se tourneraient vers l’érinye pour défendre l’héritage du Grand Maître, le mentor qu’elle admirait.

Il ne resterait alors personne pour s’opposer à l’Archiduc qui gouvernait Valmyr. Le tyran aurait le champ libre pour orchestrer la plus grande répression que la cité eut connue et purger tous les citoyens qui n’étaient pas humains.

Alors qu’elle sentait son univers s’effriter, Asuna aurait bien profité du réconfort des bras de Dimitriel. Mais demain, ce serait son anniversaire et comme il détestait ce jour, il préfèrerait la solitude. Il se croyait discret, mais il ne pouvait duper la maîtresse assassin qui l’avait entraîné. Asuna savait très bien que son amant continuait de chercher Kachiko, la flamme qu’il avait perdue. Cela le rendrait vulnérable, surtout que cet inconscient serait une cible de choix pour quiconque voudrait s’en prendre à elle. Asuna fulminait juste d’y penser.

Déjà, les cieux grondaient au-dessus de Valmyr. Une tempête se levait. Elle entraînerait Asuna, Dimitriel, Kachiko et tous ceux qui oseraient y résister.

ATTENTION. Message important. Ce livre comporte des scènes de violence physique, sexuel, de l'abus sur mineur et autres éléments pouvant ne pas convenir à un jeune public. S'il vous plait, prenez conscience de cet avertissement avant de vous procurez l'œuvre.

MON AVIS :

Plusieurs choses à dire sur ce livre. Je ne sais pas par où commencer. Premièrement, la couverture, les couleurs, le design me faisaient de l’œil depuis un moment lorsqu’un jour, sur la page Facebook de mon ami « Les lectures de Riley », une annonce de concours pour remporter l’œuvre est apparue sur mon fil d’actualité. J’ai vu ça comme un signe et au final, j’ai gagné (vraiment par hasard, je vous jure, le résultat a été filmé). Dès la réception de la brique, j’ai été impressionnée. La qualité du papier et de la couverture, les images colorées, le professionnalisme, vraiment, c’était magnifique.

Dès le prologue, on est empreint de la culture japonaise. Moi qui n’y suis pas totalement familière, j’ai eu quelques soucis, mais l’un des points positifs de l’œuvre est la présence d’une annexe et d’un glossaire à la fin qui permet à des gens comme moi d’en apprendre plus sur les races, les particularités et tout ce qui entoure le Japon. Après cela, j’étais partie pour savoir ce qu’était une Kitsune. Ce côté japonais mélangé à de la fantasy très élaborée (qui pourrait me faire penser à Tolkien sans les descriptions longues) est envoutant. On embarque facilement dans la quête des protagonistes, on comprend leurs douleurs, car il a beaucoup de réflexion, c’est quelque chose que j’ai particulièrement apprécié. En fait, on accroche très vite à l’histoire et aux personnages.

J’ai dit un peu plus haut que les descriptions n’étaient pas comme chez Tolkien, mais il y en a malgré tout. En réalité, l’auteur n’hésite pas à préciser l’environnement pour immerger totalement son lecteur, ainsi que tracer le portrait de ses héros pour qu’on les connaisse comme si on participait à l’épopée du roman. C’est un autre point positif que j’ai à apporter.

En toute honnêteté, je vous l’avoue : l’histoire est passionnante. Il y a une certaine rupture du bien et du mal, à mon avis, où on ne sait pas réellement qui sont les « gentils » ni qui sont les « méchants ». Est-ce que Dimitriel en tant qu’Assassin est réellement un gentil ? Moi, je me suis posé la question souvent et juste pour lui. Au fil du récit, on comprend donc un peu plus en profondeur l’évocation de la prophétie des Cinq éléments, on en apprend plus sur qui sont les ennemis et surtout ce que doivent faire les personnages principaux.

Et là je dis principaux, car des personnages il y en a beaucoup. Ça, c’est un élément qui m’a dérangé un peu. Néanmoins, je conçois que dans la culture japonaise, c’est quelque chose de récurrent, alors je ne peux pas critiquer ça réellement, puisque c’est vraiment un goût personnel, mais qui s’agence parfaitement avec le style du roman. Il reste que j’ai vu des noms passés sans me souvenir de qui ils étaient et des fois je trouvais ça difficile.

Mais pour les protagonistes principaux, on retrouve Dimitriel, demi-elfe, Asuna, l’ange déchu, Kachiko, la Kitsune, ainsi que les jumelles Alycia et Malycia. Chacun représente un élément particulier qui reprend la prophétie évoquée plus haut. On comprend donc leur importance et leur nécessité à l’histoire. Personnellement, j’ai préféré Kachiko dans la bande pour plusieurs raisons. Dimitriel est un peu le brun ténébreux, mais il est en conflit avec lui-même, je l’ai trouvé un peu prisonnier de sa tête, pas assez confiant en sa propre personne, mais assez en ses habilités. Il a un bon cœur, mais quelque chose me dérangeait assez pour qu’il ne soit pas mon favori. Asuna a une confiance en elle assez remarquable. J’aime comment elle est forte, puissante, ne laisse pas sa place, tout en aillant elle aussi, un cœur qui ne doit pas être brisé. Pour les jumelles, je n’ai pas pu m’attacher. Même si chaque personnage a son évolution, Alycia et Malycia m’ont tapé sur les nerfs et je n’étais pas capable de les apprécier. C’est pourquoi Kachiko est venue me chercher autant. Elle est réfléchie, pleine de sagesse, elle a un cœur en or, malgré certains gestes qu’elle doit poser qui peuvent paraître terribles. Décrite comme rusée et manipulatrice, oui, elle l’est peut-être un peu, mais j’ai plus trouvé qu’elle était une femme (enfin... vous comprenez ce que je veux dire) forte qui n’est pas la demoiselle en détresse que Dimitriel tente de sauver au début du livre.

Puis, au fil de l’histoire, on rencontre d’autres personnages plus malsains, plus fourbes, mais qui apporte beaucoup au récit. La fin quant à elle m’a intriguée assez pour que j’aille hâte de lire le tome deux.

Cependant. La raison pour laquelle la note est aussi basse c’est que j’ai confronté un problème majeur à ma lecture : l’écriture. Quelqu’un qui lit pour le plaisir ne s’en rendra peut-être pas compte, mais moi qui côtoie les livres, l’écriture et la correction tous les jours, c’était flagrant et cela a failli m’empêcher de terminer le roman. Et là, je précise : je ne suis pas experte en français. Il m’arrive d’avoir des fautes dans mes textes, d’avoir quelques répétitions par-ci et par-là, personne n’est parfait. Le problème est que durant ma lecture, j’ai eu de la difficulté avec la syntaxe de quelques phrases qui manquaient des mots ou des virgules, certaines n’avaient pas le bon temps de verbe, mais le plus intense se trouvait à être les répétitions. Je ne voyais que ça. Cela a considérablement ralenti ma lecture. Je crois que le livre mériterait une nouvelle vague de révision linguistique.

Je sais que c’est dommage comme commentaire, mais j’ai toujours été honnête dans mes critiques. Je ne vous dis pas de ne pas le lire à cause de cet élément que moi j’ai trouvé difficile. Chacun lit de sa manière. Il se peut que vous, vous ne les remarquiez même pas ces répétitions. L’histoire vaut la peine. Le livre est d’une si belle qualité physique, le récit et les personnages méritent d’être rencontrés. J’aurais simplement aimé que ce soit moins laborieux de mon côté.