Une maison au mur de verre
Un lac sombre
Un cœur en forteresse
À la mort de son père, Maxine doit aller assister aux funérailles. C’est à contrecœur que la jeune femme retourne dans son village natal – et la maison de son enfance, lieu tant redouté – qu’elle a fui six ans plus tôt. Le choc est brutal, la replongeant dans ses souvenirs les plus douloureux et la confrontant à ses blessures mal cicatrisées, à toutes les fissures qui courent derrière sa façade de femme cynique et distante.
Maxine compte bien repartir aussitôt la cérémonie terminée. Toutefois, une surprise l’attend chez le notaire, lorsqu’elle apprend que son père a modifié son testament peu avant sa mort. Pour toucher son héritage, Maxine devra accepter une condition insolite et contraignante. Malgré son irritation, elle se plie aux dernières volontés de son père. Sans se douter que sa vie en sera bouleversée…
En toute transparence... Je ne sais pas quoi penser. Je suis troublée.
J’ai eu mal, beaucoup, avec ce livre. J’avais l’impression que l’auteure avait visité ma tête pour écrire ce livre. Les planches de 2x4 n'étaient pas pour la serre, mais pour me fesser dans 'face. J’ai énormément connecté avec Maxine. Ses émotions, son mal d’amour, sa misère à aimer, en fait. Sa relation avec ses parents… sa mère surtout. Je me suis trop reconnue, ça l’a ouvert des plaies énormes. Surtout quand tu lis un paragraphe que tu as quasiment dit mot pour mot à ta thérapeute quelques jours avant.
Avec les livres de l'auteure, il y a toujours un côté vivant à ses histoires. Un côté qu’elle a elle même utilisée avec Peter, le père de Maxine. C’est terrifiant, intrigant et envoutant à la fois.
J’avoue cependant que j’ai eu plus de mal avec le récit. Maxine en tant que personnage blessé, meurtri, c’est la plus belle affaire du roman. C’est elle qui mène, qui nous prend la main alors qu’on devrait prendre la sienne. Cependant, Alex, bien qu’il est sympathique, reste mystérieux et trop… parfait. La relation qui se développe est trop rapide, trop… trop? Maxine a besoin d’apprendre à aimer et j’aurais aimé qu’elle le fasse seule. Pas avec l’aide de quelqu’un, pas avec quelqu’un. Qu’elle travaille sur ses traumatismes et évolue elle-même, non pas grâce à Alex. C’est là le point qui m’a le plus déçue. J’aurais aimé qu’Alex soit un phare au lieu d’un bateau sur la rivière de chagrin de Max.
J’aurais aussi aimé en savoir plus sur les maux de la mère. Ses dépressions venaient de où? Pourquoi? Est-ce un trouble de santé mentale ? Un mal être ?
Et la fin… comme plusieurs, le côté fantaisiste m’a surprise. En soi, c’était une idée intéressante, mais comme j’étais déjà un peu de reculons envers Alex, ça m’a finalement déçue. Je peux comprendre pourquoi l’auteure a voulu essayer quelque chose de nouveau, tenter, créer, mais je crois que la construction générale qui menait à cette révélation assez soudaine et sèche à la fin du récit a causé, chez moi du moins, un certain recul.
Cela n’enlève rien à l’évolution de Maxine, mais, oui, il y avait ce petit manque dans le garçon d’encre qui, finalement, ne m’aura pas entièrement accroché. (Mais qui aura quand même laissé des blessures à mon âme)
C'est rare que j'utilise si peu de mots pour parler d'un roman de mon autrice favorite, mais avec Le garçon d'encre, c'est plus l'expérience de lecture qui permet de comprendre qu'une critique littéraire. C'est un roman difficile à critiquer, difficile à expliquer, parce que c'est un livre que tu vis. Ou du moins, que tu dois prendre le temps de vivre.
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