top of page
Photo du rédacteurMione

Dans mon garde robe d'Aimée Verret

❤️ Alerte coup de coeur ❤️

TITRE : Dans mon garde-robe

AUTEURE : Aimée Verret

MAISON D'ÉDITION : La courte échelle


GENRE LITTÉRAIRE : Poésie jeunesse

NOMBRE DE PAGES : 72


RÉSUMÉ : Dans mon garde-robe, ce sont les mots d’une jeune fille qui cherche ses repères dans sa nouvelle réalité d’adolescente. Devant le miroir, son corps change. À l’école, ses amitiés s’éloignent. Ses questions se multiplient. Le garde-robe devient alors refuge et gardien de l’enfance.


De la poésie jeunesse d’une grande sensibilité.

 

MON AVIS :


Cette critique sera courte, mais je l’espère, puissante. Je me suis offert ce livre à Noël, car l’auteure est incroyable, mais aussi, parce que le sujet me rendait curieuse. De la poésie jeunesse, c’est inhabituel. Je souhaitais découvrir ce recueil. Je l’ai découvert. Et je suis tombée du bas de ma chaise. Si vous voulez être percuté par des mots, c’est l’œuvre pour vous. Que vous ayez onze ou soixante-douze ans. Que vous soyez un garçon, une fille, une personne trans ou non-binaire. Que vous aimez lire ou non. Ces 72 pages et ces quelques centaines de mots vous transperceront l’âme au point de vous faire pleurer ou, du moins, vous couper le souffle un instant.

Même si ça s’adresse à un public jeunesse, ce recueil de poésie est venu fracasser ma vie d’adulte. Les mots d’Aimée sont poignants de vérité et d’images perturbantes. En tant qu’adulte, c’est de voir que notre enfance est loin derrière. C’est prendre un moment, lors de la lecture, de se remémorer le chemin, les épreuves, la douleur tout comme les réussites. Moi, j’ai réfléchi à mes années prépubères, puis au début de mon adolescence. J’ai pensé à l’intimidation que je vivais, à mon absence de poitrine, à mes premières menstruations, à mes premières relations amoureuses, sexuelles, aux vêtements « enfantin » que j’adorais porter, mais qui m’attirait des commentaires à l’école. Bref, un cheminement psychologique très intense.


Dans ce recueil, on traite du passage de l’enfance à l’adolescence, des changements du corps, de personnalité aussi, de la crainte de grandir, des doutes. On parle de règles et de rêves l’un après l’autre, sans tabous. Quand on est adulte, on peut se permettre un regard nostalgique. Lorsqu’on est adolescent, le regard est différent. Il est apeuré. C’est quoi, être un adulte ? Est-ce que ça fait mal ?


Je m’autorise le partage d'un minuscule extrait, car ces quatre lignes m’ont coupé le souffle pendant une bonne minute. Quand je dis que ça fracasse, c’est le cas. J’ai pensé à moi. Mon copain m’a dit que ça lui faisait penser à lui. Ce garde-robe nous représente tous, nous et notre cœur d’enfant, enfermé dans les boîtes à souvenir tassé dans un coin sombre.

C’est tu bizarre

de vouloir exister

mais aussi


être invisible ?


Ces quelques mots ont remis en question ma vie. Ce n’est pas de l’exagération. J’ai remis en doute ma future carrière, mes études, mes amitiés, mais surtout qui je suis. Car je me suis posé cette question si souvent. Moi qui ai toujours été invisible, maintenant que je ne le suis plus, ça me manque. Je veux exister, je veux être une adulte épanouie, mais une part de moi aimerait bien retourner dans le début de mon adolescence à écrire des fanfictions, invisible.

Ce texte est magnifique, un véritable chef-d’œuvre. Je n’ai pas assez de bons mots ni de synonyme pour vous faire ressentir mon appréciation, alors j’espère que tout ce qui a été dit plus haut sera suffisant.

Pour vous procurer l'œuvre, vous pouvez cliquez ci-dessous.






47 vues0 commentaire

Comments


En.png
bottom of page