top of page
Photo du rédacteurMione

À l'ombre des Villages de Valérie Dionne


TITRE : À l'ombre des Villages

AUTEURE : Valérie Dionne

MAISON D'ÉDITION : ADA


GENRE LITTÉRAIRE : Policier fantastique

NOMBRE DE PAGES : 319


SYNOPSIS : Des disparitions insolites secouent un village en apparence sans histoire.


En s’y rendant pour raviver sa carrière de journaliste, Corinne découvre les fragments d’une vérité que plus d’un cherche à étouffer;


Une vérité qui l’entraînera dans un monde inconnu qui, bien qu’elle l’ignore, fait pourtant partie du quotidien de son fiancé, le détective Bergevin.

Secrets, complots, intrigues et magie noire se côtoient…

À l’ombre des Villages.





MON AVIS :


C’est une critique un peu difficile pour moi, car je connais Valérie. C’est toujours plus complexe quand tu connais la personne derrière le titre d’auteur. Est-ce que j’ai adoré ce roman ? Non. Est-ce que je l’ai détesté ? Non plus. Je dirais plus que j’ai été mitigée. J’aurais voulu plus, j’aurais voulu des éléments dont je sais l’auteure capable de donner.


Premièrement, au niveau des points positifs, j’ai adoré l’ambiance du texte. Le côté policier et le fantastique sont bien présents. L’enquête suit son cours et j’ai beaucoup aimer comment les scènes se suivaient, comment on arrivait à suivre l’histoire en même temps que les personnages. De plus, lorsqu’on avait une information supplémentaire, les protagonistes finissaient par apprendre la vérité assez rapidement. Le côté suspense et mystérieux du récit est bien dosé et on ressent très bien le danger et le risque de ce qui entoure le genre policier. Lorsqu’on débute la lecture, on ne se doute pas de ce qu’on va lire, du moins, jusqu’à certains points.


Le côté fantastique de l’histoire prend sa place tranquillement pas vite, au même rythme que la croyance des personnages. Si James et tante Hélène connaissent le milieu, Corinne et Alexandre sont plus novices du milieu occulte. L’auteure donne une information à la fois, pour ne pas trop engorger le lecteur de surnaturel qui ne pourrait pas être crédible. En fait, cette crédibilité est justement un élément excellent du livre. Valérie Dionne a fait énormément de recherche sur la religion celte, sur les incantations et le milieu de l’ésotérisme pour son roman, ça ne fait aucun doute. En fait, outre l’apparition magique de certains éléments (surtout à la fin), le reste paraît plausible sur toute la ligne, surtout si vous croyez aux puissances élémentaires. Lorsque le personnage devait jouer avec les bougies, les herbes, les essences, je ne me disais pas que c’était farfelu, au contraire. Ça l’a un sens que nous ne voyons pas tout le temps. De plus, l’ajout des fêtes saisonnières et du langage celte apporte la crédibilité nécessaire au lecteur pour avoir l’impression que cette histoire pourrait être véridique.


Les personnages sont également très attachants. Corinne est simple et réfléchie. James est un peu plus spontané, Alex ajoute un léger côté humoristique, Patricia, la douceur et tante Hélène, le côté un peu « fou » du roman. Quant aux « méchants » je ne vais pas trop en dire, parce que c’est un peu dire des punchs qui ne sont pas tant plaisant. La seule chose que je peux dire, c’est que j’ai bien aimé le côté corruption qui s’installe. La culpabilité aussi, surtout pour le personnage de Dagenais.


Mais les personnages sont également un point négatif pour moi. J’aurais adoré en savoir plus sur les disparus. Bien que c’est expliquer, surtout à la fin, le pourquoi du comment, il manquait des éléments pour me satisfaire. J’ai été laissée sur ma faim. Également, on rencontre des clichés qui sont vus dans plusieurs œuvres : Le policier corrompu, la méchante sorcière qui fait de la magie noire versus le culte qui fait de la magie blanche, le fiancé qui vient secourir la demoiselle en détresse (autant Maxime que James). J’aurais voulu plus de diversité. Surtout et c’est un élément qui m’a vraiment déçu, j’ai trouvé ça trop simple que James et Hélène, deux sorciers soient confrontés à une dizaine et que ça passe crème. Ça manquait de réalisme de ce côté-là pour que ce soit véritablement épique.

Ce qui m’a aussi mitigé au niveau des personnages, c’est James. Il est présenté comme un sorcier qui a reçu l’éducation de sa grand-mère, une grande sorcière, puis de sa tante, également une grande sorcière, pourtant il a l’air faible et il ne semble pas savoir du tout ce qu’il fait. Il se fait ensorceler aisément, il ne se prépare pas et c’est sa tante qui doit le sortir du pétrin à chaque fois. Pour quelqu’un qui est censé avoir eu un enseignement magique et pour que la grande méchante ait « peur » de lui au point de vouloir l’abattre, je m’attendais à une plus grande force de la nature, mais ce ne fut pas le cas. Il manquait de puissance.


Le côté fantastique aussi aurait mérité un peu plus de viande dans le récit. Oui, l’ésotérisme, les cultes celtes, les traditions et incantations c’était plaisant - et je dirais même enrichissant - mais lorsqu’il y a la confrontation et combat magique, c’était pour moi, trop plat. Ça manquait d’éléments magiques. J’aurais voulu des possessions, des présentations, que les éléments soient déchaînés ! Surtout qu’on attend la confrontation depuis le début du roman, je m’attendais à un grand moment et pourtant, à mon avis, ça manquait de piquant. Encore une fois, ça manquait de puissance.

Dans sa construction, c’est un bon roman, avec une bonne histoire, sans incohérence flagrante avec de bons personnages. Il manquait beaucoup de points pour moi pour m’accrocher à l’histoire au point de faire « ayoye okay! ». Surtout que la fin, pour moi, n’avait rien d’extraordinaire.

Je dirais que ce qui a fait en sorte que je ne décroche pas du livre, c’est la plume de Valérie. Bien que certaines fois, des mots plus complexes étaient utilisés et qui m’est arrivé de vouloir réécrire certaines phrases (déformation professionnelle diriez-vous), j’ai trouvé sa plume superbe. Elle est entrainante et très bien exécutée. Les mots sont bien choisis et elle sait mener le lecteur où elle le veut. Sans conteste, elle pourrait (et je dirais même « est ») être une grande auteure du genre policier.


Je sais, cependant, que le roman Et tombent les morts est une suite, pas suite. Un peu comme les séries policières, les personnages reviennent dans une nouvelle enquête, un nouveau contexte et je suis intriguée par ce deuxième livre. Je n’ai pas adoré ce tome-ci, mais ce n’est pas assez pour me décourager du talent de l’auteure. Je sais qu’un trois, ce n’est pas une note superbe, mais je sais que Valérie va être capable de me surprendre avec une autre de ses œuvres, mais pas celle-ci.


11 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Comments


En.png
bottom of page