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Survivre jusqu'à demain de Brigitte Jobin

⭐ Service de Presse ⭐

TITRE : Survivre jusqu'à demain

AUTEURE : Brigitte Jobin

ÉDITION : Éditions de Mortagne


GENRE LITTÉRAIRE : Fait vécu

NOMBRE DE PAGES : 344


RÉSUMÉ : Par un soir de novembre, j’ai fait une rencontre que je regrette encore à ce jour. Tant de fois, j’ai souhaité ne jamais être allée à cette soirée. Ne jamais avoir croisé la route de cet homme qui a détruit ce que j’avais de plus beau en moi.


Petit à petit et contre ma volonté, il s’est emparé de ma parole, de mes décisions, de mes désirs, de mes rêves et de mes droits. Il a fait de moi une statistique de plus dans l’horrifiant compte des femmes violentées.


Pendant des mois, ma vie a dépendu des humeurs de mon bourreau. J’ai subi des violences physiques, psychologiques, économiques et sexuelles aux mains d’un récidiviste qui a passé entre les mailles du système.


Pendant des mois, tout ce que je souhaitais, c’était survivre jusqu’au lendemain. Jusqu’au moment où je rassemblerais assez de courage pour le dénoncer.


Et me sortir enfin de ce calvaire.


Brigitte Jobin a connu un véritable parcours de la combattante. Après avoir survécu à d’innommables horreurs, elle a entrepris un long chemin vers la guérison. Elle nous livre aujourd’hui son histoire, tout en force et en résilience, afin de faire tomber les préjugés. Parce qu’à cette triste époque où le nombre de féminicides ne cesse d’augmenter, il est crucial de parler de cette violence.

 

Les chroniques de fait vécu sont toujours différentes des autres critiques, car, bien que je puisse me positionner sur la forme, il reste que mon avis se concentre sur le fond. Et le fond, c’est le vécu d’une personne bien réel.

Dans Survivre jusqu’à demain, Brigitte nous présente son histoire de survivante. De battante. Ses propos sont vifs, puissants, très éloquents de sa douleur et des gestes affreux qu’elle a subis. Elle nous parle de violence conjugale sans tabou, sans camoufler l’atrocité. Elle se met à nue, non pas comme victime, bien qu’elle en soit une, mais en tant que femme forte. Même si, à plusieurs endroits à son histoire, elle doutait elle-même de sa force, à titre de lecteur on ne peut pas nier qu’elle a su se sortir d’un calvaire qui aurait pu lui coûter la vie, à de très nombreuses reprises. Oui, Brigitte est une victime, mais elle n’est pas sa victime. Il ne mérite pas d’attention, de titre. C’est pourquoi l’auteure a volontairement émis son nom. Car elle voulait montrer l’horreur sans lui donner une quelconque visibilité. Elle est une victime du système qui l’a laissé tomber et c’est là-dessus qu’elle met l’accent.


J’ai pleuré en lisant ce livre. J’ai sacré. J’ai même lancé le roman au bout de mes bras à un moment. Non pas parce qu’il était mauvais, au contraire ! Mais parce que j’étais tellement en beau câlisse que je ne pouvais pas retenir ma colère. Je sais qu’il ne faut pas utiliser la violence pour régler la violence, mais je vous jure que j’aurais voulu lui kicker dans gorge !

J’ai vu ma mère être victime de violence conjugale, par deux fois. Je reconnais à quel point la manipulation est forte. Encore aujourd’hui, elle a de la difficulté à comprendre que ce n’était pas un bon gars. Malheureusement, je sais aussi que plusieurs femmes persécutées vont lire se livre en se disant que leur situation est tellement moins pire, donc que c’est correct. Non. Ce n’est pas à ça que sert l’histoire de Brigitte. Elle sert à montrer à ces femmes (et ces hommes, car l’auteure ne nie pas la violence conjugale vécue par les hommes, ce que je remercie) ce qui risque d’arriver, d’empirer, si elles ne partent pas. C’est facile à dire : partez. C’est facile à dire : parlez. Mais, parfois, il suffit d’un geste.


La Fondation canadienne des femmes a créé ce signe, devenu viral sur Tiktok et à travers le monde. En novembre dernier, ce geste a sauvé la vie d’une adolescente de 16 ans qui avait été kidnappée en Caroline du Nord. Si vous êtes en situation de danger que vous ne pouvez pas parler ni partir : signez.


Brigitte Jobin traite d’un élément important dans son livre, et ce à plusieurs endroits : « pourquoi tu n’es pas partie avant ? ». Cette question, tout le monde se la pose. Et l’auteure y répond avec beaucoup de délicatesse. J’avoue que, même moi, au début, je me suis demandé pourquoi elle avait décidé de poursuivre la relation, alors que le gars lui mentait effrontément. C’était littéralement un red-flag ambulant. Mais on comprend vite que la manipulation est forte. La bonté et la gentillesse de l’auteure ont failli l’amener à sa perte. Parce que viennent deux éléments dans une relation comme ça, qui empêche la personne de partir : la culpabilité et la peur. Pour la culpabilité, ce sont des « ne m’abandonne pas toi aussi » ou des « si tu me quittes, je me tue ». Avoir la mort de quelqu’un sur la conscience, ce n’est pas idéal pour vivre une vie sainement. Quant à la peur, c’est que des phrases comme « si je ne peux pas t’avoir, personne ne t’aura », « je vais te tuer et après je vais me tuer » ou, encore pire dans le cas de Brigitte, son ex-conjoint lui avait dit qu’il avait planifié son meurtre avec des connaissances si elle le dénonçait. Alors, est-ce que le risque en valait la peine ? La peur surpasse tout. Jusqu’à ce que la peur de mourir de ses mains va au-delà du risque de, peut-être, mourir de la main d’un autre en signalant sa détresse. Donc, pour répondre à la question. Pourquoi Brigitte n’est pas partie avant ? Vous avez votre explication. Cette femme a survécu à plusieurs tentatives de meurtre, de la violence sans nom, autant physique, que psychologique, sexuelle, financière. Nommez-en des horreurs, elle va les avoir survécus. Avez-vous lu les pires ignominies dans les contes interdits ? Brigitte en a vécu dans la vraie vie. C’est à ce point. J’en ai presque été malade.

Dans le livre, l’auteure nous parle de cet homme avec respect, malgré ses gestes. Parce qu’elle vaut plus que lui. Parce qu’elle s’en est sortie et que lui restera un manipulateur menteur. Plus j’avançais dans ma lecture, plus j’étais en beau tabarnak. Je ne pouvais pas croire que quelqu’un puisse être aussi horrible. Et le pire, c’est que je suis consciente que, des espèces dans son genre, il y en a par milliers. Et malgré les hauts le coeur, j’ai continué de lire. J’étais reconnaissante d’être avec un homme respectueux. Il était à côté de moi tout le long de ma lecture. Parfois je lui lisais des passages et il était tout aussi en crisse que moi, que des gens qui se disent être des hommes puisse agir de la sorte. Car l’ex-conjoint de Brigitte n’est pas un homme. C’est un déchet. Un homme, un vrai, c’est quelqu’un qui connaît le respect. Comme le nouveau conjoint de l’auteur. Même si je ne le connais pas, je l’adore du plus profond de mon coeur. J’avais envie de lui dire merci d’exister. Merci d’avoir prouvé à tous, et surtout à elle, que ce ne sont pas tous les hommes qui sont des merdes. Il y en a des bons. Heureusement.


Brigitte Jobin, bien qu’elle dénonce son conjoint, pointe aussi les lacunes du système de justice. Heureusement, elle est tombée sur des gens extraordinaires qui l’ont aidé dans son processus de plainte. Mais si, au tout début, l’agente de libération conditionnelle n’avait pas osé lui dire que le gars était « un bon gars », il est très probable que Brigitte n’aurait pas cru ses mensonges. Si l’agente avait fait son travail, elle n’aurait pas vécu ça. Si les autres aussi avaient fait leur travail, rien ne serait arrivé. Parce que les visites n’ont jamais eu lieu, parce que le système a laissé sortir le gars malgré que son dossier montrait un haut taux de récidive. Maudit que c’est de la marde sérieusement ! Tout ça aurait pu être évité, c’est ce qui est le plus frustrant. Et de voir certains commentaires qu’elle a reçus m’a donné des envies d’étranglement.

Par exemple le policier qui a OSÉ, lui dire : « Oui, mais pensez un peu à lui ». EXCCCUSSSE-MOIII ? Non, mais quel imbécile ! Déjà qu’elle vivait un calvaire, qu’elle était anxieuse, qu’elle a enfin eu le courage de dénoncer, heille, il faudrait qu’elle ait de la pitié parce que lui est derrière les barreaux pis qu’il est fru ? C’est enrageant !!


Heureusement, Brigitte s’en est sortie. Elle a une belle petite famille et parle désormais de son expérience pour sensibiliser au sujet. Elle essaie de parler de son histoire pour éviter à d’autres personnes de succomber des mains de la violence conjugale.


L’auteure, c’est plus qu’une survivante, plus qu’une battante. Avec ce livre, elle a montré à quel point elle est humaine, normale, qu’elle est votre voisine, votre collègue, votre amie, votre sœur, votre cousine.

Brigitte Jobin est tout ça. Tout, sauf une statistique.


Si vous voulez connaître l'histoire de Brigitte, vous pouvez acheter le livre ici :


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