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Les petites tempêtes de Valérie Chevalier


TITRE : Les petites tempêtes

AUTEURE : Valérie Chevalier

MAISON D'ÉDITION : Hurtubise


GENRE LITTÉRAIRE : Contemporain (romance?)

NOMBRE DE PAGES : 216


SYNOPSIS : Raphaëlle ne croit pas aux contes de fées. Même lorsque tout va bien, elle est persuadée que la tempête n’est jamais très loin.


Pourtant, entre deux orages, sa vie se remplit de rencontres amoureuses et de précieuses amitiés. Aux côtés de son père, qui sait trouver les mots justes et les bons silences pour lui faire du bien, la vie est douce. Et grâce à Chanterelle, sa complice exubérante au nom étrange, même les jours de pluie se transforment en fêtes.


Le reste du temps, Raphaëlle enfile son tablier, attrape ses pinceaux et s’évade. Elle façonne son monde, le crée comme elle le souhaite : coloré, lumineux, intense, imparfait. À son image.


Un roman tout en fragments qui traite de l’amour qui va et vient, de la construction de soi. Un road novel rempli de surprises et de tendresse, qui part de Montréal pour nous entraîner jusqu’à Newburyport et Paris.

MON AVIS :


J’ai hésitée longtemps sur la note, car j’ai été mitigée de ma lecture. Au début je lui donnais trois, mais plus je lisais mes notes et écoutais mon ressenti, moins je trouvais que ça avait de sens, alors c’est pourquoi la note est descendue. Est-ce que j’ai été déçue ? Honnêtement oui. Je m’attendais tellement à mieux, alors qu’au final, j’ai lu un livre particulièrement banal. Pire même, je me suis ennuyée en lisant le roman.


En finissant le roman, la première pensée que j’ai eue a été : bah, ce n’était pas extraordinaire. Ce qui n’est pas bon signe quand on termine une lecture. Malheureusement, c’est ce que je ressentais. Je me suis posé la question : en quoi l’histoire de Raphaëlle mérite d’être racontée ? Je n’ai pas pu y répondre, parce que je n’ai aucune idée pourquoi ce livre a été écrit. Oui, c’est une lecture tranquille à lire durant l’été, mais en vrai, c’est tellement banal qu’on en vient à se dire que ça ne servait à rien.

L’histoire avance rapidement, comme si on sautait de plateforme en plateforme. On est face à un personnage musée. C’est-à-dire qu’on visite des anecdotes de sa vie comme on regarde les toiles d’une exposition. Le problème de ce genre de récit, c’est que l’histoire reste en surface. Il n’y a aucune profondeur dans la trame narrative ni dans les personnages. On passe d’un événement à un autre sans s’y attarder ou essayer de comprendre les émotions. Ça s’est passé et puis basta on passe à autre chose deux pages plus loin. Ça apporte une certaine redondance, car c’est un modus operandi qui se répète tout le long du livre.

Tout ça, c’est sans compter les quelques clichés et redflag qui se sont avérés exacts (exemple le personnage de Laurent qui n’apporte aucune surprise et encore moins de profondeur. Même quand Raphaëlle parlait de son amour pour lui, je ne ressentais rien). Au final, on suit l’histoire d’une fille qui se découvre, oui, mais qui passe le roman à sauter d’un gars à un autre. Et par sauter, c’est à peu près ça. J’ai trouvé ça ironique qu’elle couche avec un gars à une première date, mais dit plus loin qu’elle ne va pas frencher un gars qu’elle ne connait pas. Hum... Alors la venue de ces garçons apporte, encore une fois, un élément répétitif où tu ne peux t’empêcher de te dire « encore? » Je n’ai pas vu d’amour, mais plus de l’attachement et même encore. Les émotions sont tellement en surface que ça ne compte même pas.

Vers le milieu du livre, on comprend qui est Raphaëlle et on réalise que sa quête identitaire est terminée, ce qui amène à se poser la question : à quoi sert le reste du livre ? À quoi sert l’histoire ? Car après ça, tout ce qui est évoqué ce sont des banalités, sans plus. Oui, il y a de « l’action », mais pas de retournement de situation. En fait, je ne saurai même pas dire où est l’élément déclencheur du roman. Alors à cette réponse j’ai répondu « à rien ». Et c’est triste dans un sens.

J’ai aussi failli abandonner ma lecture et mettre une étoile juste pour la scène de la brosse à dents qui a failli me faire vomir tellement c’était dégueulasse. Scène inutile qui mériterait d’être classifiée comme une scène d’horreur. Juste un gros ARK.


Néanmoins, j’ai apprécié quelques éléments. Le côté artistique de la protagoniste apporte une beauté au livre et de la couleur, ce qui manquait cruellement dans l’histoire. Chaque fois qu’elle évoquait la peinture ou le dessin, ou encore des scènes qui la mettaient en valeur dans l’art, étaient à mon avis les plus belles. Ce sont les seules fois où j’ai ressenti quelque chose avec Raphaëlle. J’ai aussi trouvé très comique la scène des douanes lorsqu’elle va à New York. Ça l’a amené un peu de légèreté au récit. Et le dernier élément c’est l’hommage qu’elle fait à son père pendant trois chapitres. Même si c’est rester en surface, j’ai trouvé ça beau.


Malgré tout ça, je n’ai pas été convaincue par le livre et la fin est décevante. Un gars de plus qui apparait soudainement dans sa vie, avec une fin ouverte sans réelle magie. C’est la raison pour laquelle je me suis dit qu’en vrai, le livre ne servait strictement à rien. Je sais que c’est raide comme commentaire, mais c’est vraiment comment je me sens. Je n’ai pas l’impression d’avoir perdu mon temps (okay peut-être un peu), je suis surtout déçue de ne pas avoir ressenti d’émotions et de n’avoir rien appris. Pas même une petite leçon.

Si vous aimez les histoires de ce genre, vous aimerez, mais moi je n’étais clairement pas le bon public cible. Ce genre de roman sans profondeur qui passe rapidement en racontant une histoire banale, je trouve ça inutile. Chacun ses goûts, j’imagine.



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