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La loi du poignard, tome 2 : Le tourment des rois de Jean-Sébastien Drouin

Critique du tome 1 : La voie de l'apprenti


TITRE : Le tourment des rois

SÉRIE : La loi du poignard

AUTEUR : Jean-Sébastien Drouin

ÉDITION : Lux & Nox


GENRE LITTÉRAIRE : Fantasy médiévale

NOMBRE DE PAGES : 200


RÉSUMÉ : La loi du Poignard ne tient plus qu’à un fil. Si elle s’effondre, la guerre détruira des milliers de vies. Albert Trèglion, jeune roi de Gravé-Pic, pourra-t-il sortir victorieux de la tempête qui approche?


Fidèle à son cœur, Arpan Né-du-Vent sillonne les chemins reculés des Royaumes-en-paix en quête des siens. Ses choix ont eu de lourdes conséquences sur de nombreux innocents et sa liberté se fait au prix d’un fardeau de plus en plus lourd à porter. Quant à son mentor, le Poignard Jeffer Né-du-Vent qui fut laissé pour mort suite à sa défaite contre le sanguinaire Daemon Né-du-Soleil, il s’éveille enfin, mais il est blessé et seul. Plus que tout, son égo est meurtri. Jeffer le jure, Arpan paiera pour sa trahison.


Le vent tourne… le monde change. Est-ce la fin de l’âge des Poignards ? Les champions des rois devront faire un choix : s’adapter ou être relégués à un pan de l’histoire ancienne.


 

MON AVIS :


Par où commencer ? J'attendais cette suite avec impatience. Il faut savoir que la première fois que j'ai plongé dans l'univers des poignards, on était encore en confinement. Après la publication chez Lux et Nox, Ann-Julie et moi avions lu le roman en lecture commune. Celui-ci je l'ai lu de mon côté, bien évidemment, mais ça ne m'a pas empêché de texter mon ancienne partner in crime, car... eh bien je ne comprenais pas ce qui se passait. En d'autres mots : j'ai été déçue.


Je vais commencer avec le positif. Arpan-né-du-vent, notre célèbre Poignard qui, après avoir fait une entente avec Daemon-né-du-soleil, se dirige le plus loin de Gravépic, afin de retrouver Selm et leur fils Philippe. J'ai aimé son indépendance et surtout, son courage. Narp a toujours été un personnage auquel on peut s'attacher vite et dont on apprend à saisir les subtilités. C'est un sauvage qui s'est fait tout enlever pour des combats d'égo auquel il n'a jamais rien demandé. Même si le comportement de Daemon n'est pas exemplaire non plus, j'avoue que j'ai compris pourquoi il a agi de la sorte et j'ai aussi apprécié qu'on donne un doute sur ses intentions tout au long du roman, jusqu'à ce qu'Arpan arrive à rejoindre l'ancien poignard.


Ce qui est le plus appréciable de cette série, c'est vraiment le world-building immersif, ainsi que les personnages. On arrive à entendre les sabots des chevaux, l'odeur salée et un peu écœurante du port, voir le sang gicler lors des combats. On arrive également à ressentir les émotions lorsque ceux-ci se présentent. La colère de Jeffer est particulièrement intense dans ce tome-ci et croyez-moi, on la vit avec lui. On comprend son sentiment de trahison.


Maintenant... j'avoue que malgré ça, j'ai eu un mal fou à embarquer dans l'histoire. Premièrement, le premier tome nous donne un titre, alors que les suivants donnent le nom des personnages en point de vue. Ça m'a pris la moitié du livre comprendre que le premier tome se déroulait dans le passé. Il n'y avait aucun indicatif de temps, outre lorsqu'on mentionne ladite bataille plus loin dans le récit. Je ne sais pas si c'était voulu, créer un certain suspense, mais moi, ça m'a dérangé. Aussi, comme je viens de mentionner... il y a plusieurs points de vue dans ce tome. Le premier ne suivait qu'Arpan, alors que là on a droit au jeune Narp, à Jeffer, au roi Albert, mais également à un moment à Daemon, Selm et même... Philippe. Ça fait beaucoup. En soi, ça allait, je trouvais même agréable de me mettre dans la peau de Jeffer, mieux le comprendre. Albert, quant à lui, était désagréable. Le hic, c'est le changement de pronom dans le point de vue. Alors que le tome un était à la première personne du singulier, ce qui créait une énorme immersion dans l'histoire, ce deuxième tome était à la troisième personne du singulier. Dès le début de ma lecture, j'essayais de mettre le doigt sur ce qui me chicotait autant, ce que je trouvais différent, ce qui me dérangeait. Eh bien c'est principalement ça. Passer du je au il dans une série, ce n'est pas ce qu'il y a de mieux. Le "je" aurait pu rester malgré les différents personnages. Ça m'a agacé, je l'avoue.


L'autre élément qui m'a agacé... eh bien ce sont les fautes. Des coquilles, ça l'arrive, c'est même normal. Mais là, il y a avait plusieurs, autant en grammaire que dans la mise en page. C'est un détail pour certains, pis c'est bien correct comme ça, mais moi, ça me coupe dans ma lecture. Et si ça me coupe, j'en parle.


Finalement, un commentaire mitigé, autant positif que négatif, ce tome deux est victime de ce qu'on appelle le Second Book Syndrom, c'est-à-dire qu'il est transitoire entre le tome un et le tome trois et que ça se ressent. Autant il y a de l'action chaque page : Arpan qui cherche désespérément son chemin vers Selm, Jeffer qui veut se venger de Narp et reviens à Gravépic où il doit prendre un nouvel apprenti au-delà du mur, Albert qui crée une armée pour aller en guerre contre Daemon, mais aussi contre la Forge qui s'est rebellée, bref, il se passe bien des affaires. Sauf que... le rythme est quand même lent. Il y avait beaucoup plus de réflexions que de combats. De paroles avant les gestes. C'est ce qui a créé cette lenteur dans l'action. C'est ce qui montre un roman transitoire.


Néanmoins, la fin m’a redonné un regain pour le troisième tome, car là, je suis intriguée de savoir ce qui s’est passé entre le dernier chapitre et l’épilogue.


C'est une série que j'apprécie toujours, mais je devais être honnête vis-à-vis mon ressenti sur ce deuxième tome et surtout, sur les choix qui ont été faits.


 



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