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La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur de Suzanne Collins

La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur de Suzanne Collins

Dévoré d'ambition

Poussé par la compétition

Il va découvrir que la soif de pouvoir a un prix C'est le matin de la Moisson qui doit ouvrir la dixième édition annuelle des Hunger Games. Au Capitole, Coriolanus Snow, dix-huit ans, se prépare à devenir pour la première fois mentor aux Jeux. L'avenir de la maison Snow, qui a connu des jours meilleurs, est désormais suspendu aux maigres chances de Coriolanus.

Il devra faire preuve de charme, d'astuce et d'inventivité pour faire gagner sa candidate.


Mais le sort s'acharne. Honte suprême, on lui a confié le plus misérable des tributs : une fille du district Douze. Leurs destins sont désormais liés. Chaque décision peut les conduire à la réussite ou à l'échec, au triomphe ou à la ruine. Dans l'arène, ce sera un combat à mort. Pour assouvir son ambition, Coriolanus parviendra-t-il à réprimer l'affection grandissante qu'il ressent pour sa candidate, condamnée d'avance ?


J’ai toujours été une très grande fan de la trilogie des Hunger Games. Étant adoratrice de dystopie, c’était évident que j’allais adorer le monde de Suzanne Collins. Si la première trilogie suit les aventures de Katniss Everdeen lors des 74ème à « 76ème » Hunger Games, ce prequel suit le bourreau de Panem, Coriolanus Snow. J’ai toujours aimé le concept même des jeux, même s’ils sont absolument épouvantables, il y avait quelque chose de captivant et j’étais curieuse de comprendre leur création et le processus dans les débuts. Avec ce prequel, j’ai été servie. Prenez note cependant que je l’ai lu en anglais, il est probable que certains noms soient différents dans la version française et si c’est le cas, pardonnez-moi. Le livre est disponible en français, mais lorsque je suis passé devant l’étalage, il ne l’avait qu’en anglais, alors voilà pourquoi je l’ai lu en anglais.


Si vous ne connaissez pas Suzanne Collins, vous avez sûrement vécu sous une roche pendant les dernières années. Créatrice de la série mondiale Hunger Games, qui a été adaptée à l’écran avec des acteurs comme Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson dans les rôles de Katniss et Peeta. Native du Connecticut, elle a eu son baccalauréat (degree) en arts à l’Indiana University Bloomington en 1985 et a fait sa maîtrise (master) en écriture dramatique au New York University Tisch School of the Arts en 1989. Elle commence sa carrière en écriture en écrivant des scénarios pour des émissions pour enfants dans le début des années 90, mais fera ses débuts en tant qu’auteure avec « Fire Proof : Shelby Who? #111 » en 1999, puis avec le personnage de Gregor en 2003. Sa série « The Underland Chronicles » contient cinq tomes, publiés entre 2003 et 2007. C’est finalement en 2008 que Scholastic décide de publier le premier tome des Hunger Games et qui sera suivi par ses suites Catching Fire et Mockingjay en 2009 et 2010. Elle a publié deux autres romans, When Charlie McButton lost power en 2005 et Year of the Jungle en 2013. Son dernier roman en date est The Ballad of Songbirds and Snakes en mai 2020.


Quand j’ai commencé le roman, je l’avoue, j’avais des grosses attentes. Je voulais tout savoir, je voulais toutes les explications que je n’avais pas eues dans la première trilogie. L’auteure y a répondu, mais pas complètement non plus, car elle a ajouté d’autres questions à celles de base. La première chose que j’ai adorée, c’est la présentation de Snow. On l’avait vu dans la trilogie avec Katniss, c’était le vilain de l’histoire, celui à faire tomber, mais on n’en savait pas plus sur lui. D’où il venait, pourquoi il était comme ça, alors j’ai trouvé ça très intéressant d’apprendre à le connaître à dix-huit ans, en tant que mentor et surtout élève de l’Académie.


Dès les premiers chapitres, on nous présente un Capitole complètement différent de ce qu’on a connu auprès de Katniss. Les ruines de la guerre sont encore dans les rues et les gens sont beaucoup moins festifs devant les Hunger Games qui en sont encore à leurs débuts. Snow est choisi pour être mentor lors des 10èmes jeux, ce qui est la première fois. Une « nouveauté » apportée par la gamemaker, le Dr. Gaul. Au départ, les jeux n’en sont pas. C’est une punition, pas un divertissement, mais plus on avance dans le roman, plus on essaie de les tourner vers ce qu’ils seront plus tard.


Je crois que le principal choc de ma lecture a été de voir comment était le monde, 64 ans avant Katniss. Snow est un jeune adulte qui ne sait pas encore où est sa place, inquiet de sa notoriété et de sa pauvreté depuis la guerre. Il a de la difficulté à s’affirmer et est vulnérable. Puis, quand la moisson arrive et qu’il se voit distribuer le tribut féminin du district douze, il voit ça comme une insulte au nom des Snow. Il a peur que les gens sachent que tout n’est que parure. Le personnage de Coriolanus est présenté comme jaloux et envieux. Il n’accepte pas le statut de son camarade de classe, Sejanus Plinth, dont le père a fait fortune durant la guerre. En effet, la famille Plinth est native du district deux, mais dû à leur richesse, ont pu devenir des citoyens du Capitole. Or, Sejanus a la mentalité d’un citoyen de district et a horreur des Hunger Games. De plus en plus, on nous le présente comme un danger, un possible rebelle. Mais son père est tellement riche et puissant que personne n’ose quoi que ce soit.


Les choses se compliquent dans la vie de Snow quand il rencontre Lucy Gray Baird, sa tribut. Elle est extravertie et n’hésite pas à prendre sa place, même si elle est certaine de ne jamais pouvoir gagner les Hunger Games.


Je crois que le plus gros choc en lisant le roman a été de découvrir quelque chose de primitif. Oubliez l’idée de lire une arène technologique avec des tributs dans des penthouses. On est très loin de ça. Les tributs sont jetés dans le zoo sans nourriture en attendant les jeux qui auront lieu dans l’ancienne arène de cirque où des armes leur seront jetées pour qu’ils s’entretuent. Puis, à la fin, le gagnant retourne dans son district comme si rien ne s’était passé. Une maison ? De l’argent ? Que nenni. Même les mentors ne sont pas d’anciens vainqueurs, ce sont des jeunes adultes allant à l’Académie qui ne savent pas du tout ce qu’ils font.


Au fil de l’histoire, ça part en cacahuète, parce que des mentors ET des tributs décèdent avant même les Hunger Games. C’est une vraie hécatombe. Pis en plus de ça, Snow tombe amoureux de Lucy Gray qui explique être membre du Covey, un groupe de musique qui circule de district en district et qu’au moment de la guerre, ils étaient prit au douze.

Je crois que ce que j’ai le plus apprécié du roman, ce sont les mélodies de Lucy Gray. Même sans musique, les paroles me transportaient et j’ai adoré découvrir d’où provenaient « The Meadow » la chanson que Katniss chante à Prim et à Rue, ainsi que « The Hanging Tree » que Katniss chante dans le dernier roman, durant la révolte. Cependant, ma chanson préférée reste La ballade de Lucy Gray Baird et si ça vous intéresse, j’ai trouvé une jeune youtubeuse qui en a fait une version (en anglais cependant). En plus de ressembler au personnage, elle a la voix que j’imaginais pour Lucy Gray. Je vous laisse le lien ici : https://www.youtube.com/watch?v=63TUmIZCVaI&list=WL&index=86&t=0s [Psst : Elle a fait beaucoup d’arrangements pour plusieurs chansons du livre !]


On voit une version de Snow beaucoup plus douce lorsqu’il est près de Lucy Gray et il fera tout pour la faire gagner les jeux.


Il se rend rapidement compte que le Dr. Gaul est une psychopathe, après une attaque envers l’une de ses camarades de classe et il va proposer que les citoyens du Capitole puissent envoyer de la nourriture et faire des paris, ce qui augmente considérablement les chances des tributs de survivre dans l’arène. En lisant, on comprend donc que les jeux tels qu’on les connaît sont grâce à Snow, surtout vers la fin du roman.


Ce qui est intéressant, c’est de vraiment comprendre, absolument tout. Qui a inventé les jeux, pourquoi, comment. Pourquoi Snow en veut autant aux districts. Pourquoi déteste-t-il le district douze et les Mockingjay. Parce que si à certains moments il paraît comme un rebelle, Coriolanus n’agit qu’à son avantage. Lorsqu’il est dans le pétrin, il trouve le moyen de s’en sortir, quitte à trahir ceux qui lui sont chers.


Si l’histoire est bonne et qu’elle nous apprend beaucoup de chose, il y a également beaucoup de problèmes avec le roman. Et là, je le dis tout de suite. Oui, Suzanne Collins est une auteure populaire, probablement multimillionnaire et je ne suis personne pour critiquer son livre, mais je vais le faire quand même, parce que j’ai le droit de le faire.

Alors je vais aller droit au but : c’est mal écrit. C’est écrit pour remplir des pages et faire de l’argent, pas pour être une lecture agréable. Je crois qu’en cinq cents pages, la pauvreté des Snow a été écrite cinquante fois. Des répétitions, par-dessus répétitions, sans cesse. C’en est d’une lourdeur épouvantable. Le livre aurait facilement deux cents pages de moins sans les répétitions. Le livre traîne en longueur et est interminable.


Le deuxième point est que l’arène et les 10èmes Hunger Games sont d’une nullité. C’est d’un ennui mortel. Ce qui se passe avant et après est dix fois plus intéressant que les jeux qui sont, on s’entend, un élément central. C’était ennuyant que j’aie presque sauté des pages.


Je crois que la partie la plus intéressante est la partie trois où Snow est dans le district douze et en apprend plus sur Lucy Gray et le Covey. On découvre également la personnalité de Snow comme on l’a connu dans la première trilogie.


Un autre élément qui a été très décevant de ce roman a été les descriptions des personnages. On nous lance des personnages à plus finir et on les décrit en deux phrases ou pas du tout. Je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça, c’était dommage. Heureusement, certains personnages étaient plus décrits que d’autres. Je pense notamment à Sejanus qui est un coup de cœur pour moi. Il ne me faisait penser à aucun autre personnage de la saga, c’était nouveau, c’était frais. J’ai adoré sa présence dans le livre.


Un autre détail qui m’a plu, ce sont les allusions au futur. Lucy Gray qui ramasse des katniss (la fleur). Les chansons écrites par le Covey ou encore l’histoire des Mockingjay (que Snow déteste). J’aimerais parler de la théorie où Lucy Gray serait potentiellement la grand-mère de Katniss. Honnêtement, je pense que non. Cependant, il y a un autre personnage qui pourrait être potable dans ce rôle. Lucy, à la fin du roman, connaît le sort de sa chanson (une vraie chanson) à cause de la paranoïa de Snow qui le prend de plus en plus. Aussi, elle est assez vieille pour avoir une petite-fille de seize ans, 64 ans plus tard. Ce n’est pas impossible, mais considérant l’espérance de vie à Panem dans les districts et la vie dure qu’elle vit, ça m’étonnerait. À part de ça, je crois que Katniss saurait que sa grand-mère serait la première gagnante des Hunger Games du district 12. Le personnage qui aurait du sens à cette théorie, c’est la cousine de Lucy, soit Maude Ivory, qui est encore dans l’enfance dans ce prequel. Comme elle retient toutes les chansons, ça ferait du sens qu’elle partage celles-ci à son fils qui les aurait finalement transmises à sa fille. Bref, ce ne sont que des théories, mais qui sait ?


Malgré plusieurs problèmes à la lecture, je crois que ça vaut la peine de le lire, juste pour les explications et pour le principe. J’ai adoré l’histoire, c’est l’écriture qui m’a causé des problèmes. Je ne peux même pas baser ça sur la traduction, car j’ai lu la version originale. Je sais aussi qu’il y aurait un film en préparation et je suis curieuse de savoir ce que ça va donner. Personnellement, j’attends un roman avec l’histoire d’Haymitch et un guide où sont listés tous les Hunger Games jusqu’à la révolte avec Katniss. Je peux rêver et je le fais.


Si je devais vous conseillez en anglais ou en français, je vous dirais de le lire en anglais, simplement pour les chansons qui parsème le récit, mais si vous le lisez en français, envoyez-moi la traduction de la ballade de Lucy Gray Baird, je suis curieuse de voir ce que ça donne.


Note finale :


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